Ortu di u Piobbu - Carozzu
le poids du sac.
Après une première étape plutôt marquante, nous avons rapidement pris en compte une réalité essentielle : le poids du sac ! Dès notre lever, vers 6 heures, nous décidons de faire un premier tri dans nos affaires, à savoir l'indispensable et le reste... et ce reste nous le laissons en cadeau au refuge avant de reprendre le sentier. Nous décidons quand même de bien nous alimenter et donc d'assurer notre plein d'énergie avec un petit déj copieux (café, tartines beurre confiture, jus de fruit) pris au refuge, tranquilles, et après, seulement après, la seconde étape pourra commencer ! Après la source d'Ortu, le sentier monte progressivement ...attention aux milliards de fourmis...
Après être descendus vers la bergerie de Mandriaccia, nous voici de nouveau en montée sur d'immenses dalles rocheuses et une multitude d'éboulis pour atteindre finalement la source de Leccia Rossa (mini source mais elle fait le maximum ! .. après trois heures de marche...).
Arrivés à la Bocca di Pisciaghja (1950m), un spectacle fabuleux s'offre à nous ! Paroies verticales et vent d'enfer ! Superbe moment d'éternité ! Une petite halte s'impose pour savourer l'instant. Puis de col en col : Bocca d'Avartoli (1898m) à la Bocca di l'innominata (1865m), notre sentier traverse forêts d'aulnes et gros rochers avant d'entammer une descente trés cassante vers le refuge de Carozzu (1270m).
Trés trés longue descente, parfois dangereuse avec des sacs trop lourds, instable sur cailloux, pertes d'équilibre assurées. Premier problème : ampoule au pied droit et ligament interne genoux droit douloureux ! Patrice est trés fatigué et le soleil ne nous a pas aidés dans cette satanée descente ! Enfin de beaux lézards verts nous accompagnent pour le meilleur et pour le pire ! Merci les amis ! Le refuge est plein mais une petite place pour notre tente nous suffira. Un tuyau d'eau gelée derrière une bâche servira de douche mixte.
L'accueil au refuge est déplorable et les repas sont chers. Je garde tout de même un bon souvenir de cette seconde étape où l'émotion est au rendez-vous sur les cols.
